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Le château de Langeais ( 3 )
Suite et fin de notre visite.
Salle 9 : Chambre de la dame.
Au XVème siècle, la spécialisation des espaces s'affirme. Le seigneur occupe le premier étage, la dame loge au second avec les enfants.
Salle 10 : Chambre des enfants.
Charles VIII et Anne de Bretagne eurent six enfants dont cinq morts en bas âge. Leur premier enfant né en 1492 décéda en 1495 de la rougeole. Charles et Anne n'eurent donc pas de descendants.
Salle 10 bis : Garde robe.
Salle 11 : Salle de lecture.
Coin lecture sur le thème du Moyen-Âge.
Exposition d'un métier à tisser.
Salle 12 : Cabinet d'art sacré.
Tapisserie début XVIème siècle : Abel, Melchisédech et la Pâque juive illustrant les textes bibliques de l'Ancien Testament où le sacrifice de l'Eucharistie est symboliquement annoncé.
Le meurtre d'Abel, Abraham accueilli par Melchisédech, le sacrifice d'Isaac, la Pâque juive.
A gauche, copie d'un tableau de Taddeo Gaddi : Sainte Agnès parmi les premiers martyrs romains vers 350. Son emblème principal est l'agneau qui rappelle son prénom. La feuille de palmier est l'emblème des martyrs.
Au centre, châsse reliquaire du XIIIème siècle contenant les reliques d'un saint inconnu. Sur son toit, les 5 Vierges sages et les 5 Vierges folles.
Il s'agit d'une parabole tirée du Nouveau Testament.
10 femmes sont rassemblées pour un repas de noce. Elles ont des lampes à huile pour accueillir le marié. 5 d'entre elles ont apporté un pot supplémentaire d'huile alors que les 5 autres n'en prévoient pas et viennent à en manquer. Pendant que les Vierges folles sont parties acheter de l'huile, le marié arrive, et quand elles reviennent, la porte est fermée : elles sont exclues du festin.
Les Vierges sages symbolisent les élus et les Vierges folles les damnés.
Salle 13 : Salle des Preux.
Sous sa haute voûte charpentée, cette salle accueille la série prestigieuse des Preux.
Armure d'Italie du Nord du XVème siècle.
Salle 14 : Chambre aux carreaux verts.
Salle 15 : Cabinet des faïences.
Salle 16 : Salle Luini.
Coffre de mariage italien daté de la fin du XVIème siècle : écu de la famille au centre, encadré par le portrait des deux époux.
Au-dessus, fresque de la Nativité réalisée par Bernardino Luini, peintre très influencé par Léonard de Vinci, datée du 17 avril 1522. La Vierge et l'Enfant sont encadrés par Saint François d'Assise et Sainte Elisabeth de Hongrie. Saint Joseph est en retrait, appuyé sur son bâton.
Voilà, la visite est terminée. J'espère qu'elle vous a plu autant qu'à moi.
On ne peut que remercier Jacques Siegfried pour avoir si bien restauré ce château et lui avoir redonné une âme.
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Commentaires
2Marie AJeudi 15 Octobre 2015 à 08:43Je frémis en lisant l'Histoire de ce couple médiéval !
Tu es une guide accomplie Nathalie et même si je sais déjà que tu diras que c'est grâce à Jacques Siegfried,
il faut reconnaître que tu donnes l'envie d'aller sur place toucher des yeux ces extraordinaires salles où semblent
être encore les âmes des illustres habitants.
Bonne journée Nathalie et Félicitations pour ce reportage qui mérite bien ses 3 volets,
Marie A
Très intéressante visite que tu nous offres avec toujours de belles photos bien documentées.
Bonne journée,
Sylvie
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Avec cette mortalité infantile, la moyenne de vitalité chutait, c'est pourquoi à tort on pensait que les personnes ne pouvait vivre longtemps. Très belle visite. Bisous EVELYNE