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Saint-Sulpice-la-Pointe
Saint-Sulpice-la-Pointe, ainsi nommée en raison du territoire en forme d'angle aigu que cette ville occupe à la confluence du Tarn et de l'Agout, est depuis toujours un lieu de passage. Elle fait partie des premières bastides qui se sont développées dans le Tarn au XIIIème siècle.
Elle fut créée dans les années 1240 par Sicard Alaman, conseiller du comte de Toulouse Raymond VII, surnommé le " seigneur bâtisseur " en raison de sa large implication dans la reconstruction du pays après la Croisade des Albigeois.
Entourée de fossés, puis plus tard, ceinturée de remparts, on y accédait par deux portes.
Au sud, la " porte de Toulouse ".
A l'ouest, l'autre porte donnant sur un pont à ogive, le Pont de la Rustan, sur le ruisseau de la Planquette, aujourd'hui busé. Vestige de la Guerre de Cent Ans, c'est le seul dont l'arche gothique est d'origine.
L'église.
Au début de la Guerre de Cent Ans, il fut décidé de construire une église à l'intérieur de la bastide, sur le seul emplacement public disponible : la place aux arcades. Les travaux débutèrent au milieu du XIVème siècle.
On n'attendit pas d'avoir fini la nef pour commencer la construction de l'imposant clocher-donjon de 40 mètres, le plus haut du Tarn.
Les travaux se terminèrent en même temps que la Guerre de Cent Ans ( milieu du XVème siècle ).
Le 6 juillet 1884, la nef s'écroula.
Le 1 avril 1888, jour de Pâques, on célébra la première messe dans une église neuve de style néo-gothique.
Le Pont suspendu.
Terminé en 1849, il franchit l'Agout en reliant les communes de Rabastens, Couffouleux et Saint-Sulpice. Pour sa construction, des notables des trois villages ont associé leurs capitaux et en contrepartie, percevaient un péage.
Le pont fut emporté par la grande crue de 1930. L'ouvrage fut reconstruit en 1931 en reprenant les mêmes caractéristiques géométriques, adapté à l'évolution des charges routières à supporter. Le tablier est entièrement métallique et supporte une dalle béton revêtue d'une chaussée bitumée. La suspension est constituée de six cables.
Les dernières rénovations datent de 1999-2000.
Maison d'octroi où se tenait le gardien qui gérait les entrées et sorties de la bastide.
Le château.
Sur la motte castrale, dans un bel écrin de verdure, sont conservées les ruines du donjon et de la chapelle de l'ancien château fort construit en 1240 par le seigneur Sicard Alaman.
Le château fut brûlé par les Protestants lors des guerres de Religion en 1562 et ne fut jamais reconstruit.
Le pigeonnier.
Il a survécu à la grande inondation de 1930.
Restauré en 2010.
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Commentaires
L'église de Beauvais a subi le même sort, ils ont voulu construire le clocher avant la nef, clocher très haut pour montrer la supériorité, et du coup il s'est effondré 5 mois après sa construction. A vouloir trop étaler et aller trop vite, souvent on perd tout. Il a été reconstruit mais moins haut, et la nef n'a jamais été faite faute d'argent car la guerre de cent ans avait commencé. L'histoire se rejoint. gros bisous EVELYNE
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Merci pour cette jolie promenade.
Tes photos donnent envie d'y aller.
Bonne journée