• Alphonse de Lamartine à Belley

     

    Alphonse de Lamartine ( 1790-1869 ) fut pensionnaire au collège des Pères de la Foi, à Belley, entre 1803 et 1808.

    Il acquiert là une solide culture littéraire et écrit ses premiers poèmes.

     

    Une statue le représentant adolescent décore l'entrée de son ancien collège, devenu l'Institution Lamartine.

     

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    Historique de la statue.

    En 1893, à l'initiative d'un comité, il est décidé de statufier un Lamartine qui n'a pas encore été célébré : celui de 13 à 18 ans. Parmi huit maquettes, celle de Lamartine à 18 ans est acceptée.

    La statue est inaugurée le 22 mai 1899.

    En 1906, le collège prend le nom de Lamartine.

     

    Son poème " Adieux au collège de Belley " est également gravé dans le marbre des grands escaliers de l'établissement. Un poème, un cri de tristesse, d'amour, de tendresse et de reconnaissance qui présage l'immense talent du poète. Pour Lamartine, Belley et son collège sont sa " Patrie classique "  évoquée dans ses ouvrages autobiographiques tels " Souvenirs et portraits ".


     

    Asile vertueux qui formas mon enfance

    A l'amour des humains, à la crainte des dieux,

    Où je sauvai la fleur de ma tendre innocence,

    Reçois mes pleurs et mes adieux.

     

    Trop tôt je t'abandonne, et ma barque légère,

    Ne cédant qu'à regret aux volontés du sort,

    Va se livrer aux flots d'une mer étrangère,

    Sans gouvernail et loin du bord.

     

    O vous dont les leçons, les soins et la tendresse

    Guidant mes faibles pas au sentier des vertus,

    Aimables sectateurs d'une aimable sagesse,

    Bientôt je ne vous verrai plus !

     

    Non, vous ne pourrez plus condescendre et sourire

    A ces plaisirs si purs, pleins d'innocents appas;

    Sous le poids des chagrins si mon âme soupire,

    Vous ne la consolerez pas !

     

    En butte aux passions, au fort de la tourmente,

    Si leur fougue un instant m'écartait de vos lois,

    Puisse au fond de mon coeur votre image vivante

    Me tenir lieu de votre voix !

     

    Qu'elle allume en mon coeur un remords salutaire !

    Qu'elle fasse couler les pleurs du repentir !

    Et que des passions l'ivresse téméraire

    Se calme à votre souvenir !

     

    Et toi, douce Amitié, viens, reçois mon hommage;

    Tu m'as fait dans tes bras goûter de vrais plaisirs;

    Ce dieu tendre et cruel qui m'attend au passage

    Ne fait naître que des soupirs.

     

    Ah ! trop volage enfant, ne blesse point mon âme

    De ces traits dangereux puisés dans ton carquois !

    Je veux que le devoir puisse approuver ma flamme;

    Je ne veux aimer qu'une fois.

     

    Ainsi dans la vertu ma jeunesse formée

    Y trouvera toujours un appui tout nouveau,

    Sur l'océan du monde une route assurée,

    Et son espérance au tombeau.

     

    A son dernier soupir, mon âme défaillante

    Bénira les mortels qui firent mon bonheur;

    On entendra redire à ma bouche mourante

    Leurs noms si chéris de mon coeur !

     

    Alphonse de Lamartine, Adieux au collège de Belley, 1809.

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  • Commentaires

    5
    Samedi 15 Octobre 2011 à 17:38
    gigi

    Ton reportage est très intéressant. Gros bisous.  Ginette

    4
    Samedi 15 Octobre 2011 à 14:55
    yg86au fil des jours

    C'est une très belle statue d'un poète que j'aime beaucoup.

    Je suis allée voir le tombeau de Lamartine à Saint Point au mois de Juin mais suite à une erreur de manipulation avec l'ordi j'ai perdu les photos.

    Je te souhaite un bon week-end. Bisous

    3
    Samedi 15 Octobre 2011 à 13:17
    Anne d'Amico

    Lamartine.... Mon poète préféré de cette époque avec Victor Hugo! Adolescente, je déclamais ses poèmes..... Une très belle statue!

    Gros bisous Nathie!

    2
    Samedi 15 Octobre 2011 à 10:35
    ZAZA

    Elle est elle cette statue ma Nathie. Ce poème est magnifique. Bravo pour cet article. Bises et bonne journée

    1
    Samedi 15 Octobre 2011 à 09:54

    il était mignon! quitter le collège ne m'a pas inspiré de si beau beaux mots ...à Florence il y a une maison ou il a vécu. gros bisous Nathie. cathy

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