Dernier volet de ma visite au domaine de Villarceaux.

Aujourd'hui, visite de l'intérieur du château d'en haut. 

Si l'extérieur du château est un peu austère, sa décoration intérieure est riche et raffinée. Elle s'exprime dans un style " rocaille finissant " caractérisé par les motifs végétaux et floraux décorant les panneaux de chêne des boiseries et des mobiliers : la nature s'invite à l'intérieur des maisons aristocratiques dans cette deuxième moitié du XVIIIème siècle.

 

Le Grand Vestibule.

 

Chaise à porteur aux panneaux décorés de la première moitié du XVIIIème siècle.

Porte-torchère de la seconde moitié du XVIIIème siècle.

Tableaux du XVIIème siècle provenant du manoir de Ninon.

 

La Salle à manger.

Pièce " moderne " au XVIIIème siècle.

Table en bois peint sur tréteaux à l'imtation de marbre, chaises en cuir rouge, baromètre en bois doré.

A droite au mur, portrait de Madame Françoise Scarron, future marquise de Maintenon, peinte au XVIIème siècle par Louis Ier de Mornay, marquis de Villarceaux qui souhaitait la séduire. Ce tableau fort célèbre et osé pour l'époque était surtout fort embarassant pour Françoise Scarron.

 

 

Le Petit Vestibule.

 

Petit traineau hollandais aux panneaux peints de paysages flamands.

Tapisserie de Bruxelles " Les amours de Pyrame et Thisbé ".

" Léda et le cygne " 1830 en marbre blanc signé d'Antoine Etex ( 1808-1888 ).

Grands fauteuils à fond jaune d'époque Régence.

" L'attaque du Carrosse " de Jan-Peter Verdussen ( 1700-1763 ).

 

La bibliothèque.

Deux rares fauteuils de bureau " trèfle ", portrait de Ninon de Lenclos.

 

 

L'ancien bureau du marquis du Tillet.

Canapé corbeille et sa chaise formant une " conversation ".

 Billard contemporain ( années 1930 ).

 

 

La Chambre d'apparat.

Créée à l'imitation de la Chambre d'apparat du Roi à Versailles, elle sert à organiser les plaisirs de la journée avec ses hôtes : canotage, chasse, jeux, musique,visites aux châtelains voisins ...

Dans l'alcôve, Christ en ivoire de Dieppe sculpté, portraits de Marguerite d'Autriche, régente d'Espagne et d'Elisabeth Ière, reine d'Angleterre.

 

 

Le Grand Salon.

Appelé également Salon de Compagnie, c'est la plus grande pièce du château.

Au dessus des portes, toiles de Charles-Joseph Natoire ( 1700-1777 ), " Les Arts libéraux ". Au mur, les portraits de Charles-Jean-Baptiste du Tillet et de son épouse, Elisabeth d'Illiers d'Entraigues ( vers 1770 ).

Sous les portraits, canapés du XVIIIème siècle aux revêtements des années 1930.

Série de sièges du XVIIIème siècle, fauteuils aux dossiers " à la reine " en chêne mouluré, fauteuils bergères.

 

Grande console en chêne et plateau de marbre reprenant les décors du salon.

 Clavecin en bois peint et doré.

Sur la cheminée, buste de Voltaire ( le père de Voltaire, Maître François Arouet, fut le notaire parisien de Ninon de Lenclos ).

 

Le Salon bleu ou Salon des Jeux.

Les dessus des portes en camaïeu de bleu illustrent les Arts et les Sciences. Les trumeaux autour des miroirs présentent d'élégantes allégories de la musique et de la chasse.

 

 

La Chambre des marquises ou Chambre Monseigneur.

Grand lit à la Polonaise au décor de soie rouge et passementeries de fils d'or sur cartons.

Chaises et fauteuils en cabriolet d'époque Louis XVI.

Tapisseries de Bruxelles du XVIIème siècle provenant du vieux château illustrant " Les Aventures de Télémaque ".

 

 Crucifix en ébène et nacre.

 

Le petit boudoir.

Pièce féminine et d'intimité ouvrant sur les jardins.

 

Le château d'en haut.

 

Ce château est bâti entre 1754 et 1759 par l'architecte parisien Jean-Baptiste Courtonne, à la demande de Charles-Jean-Baptiste du Tillet, marquis de la Bussière devenu marquis de Villarceaux à la mort de sa tante, Catherine de Mornay, dernière représentante de la branche Villarceaux de la famille de Mornay, morte sans descendance.

 

Nous allons emprunter le vertugadin long de 530 mètres et formé de plusieurs talus.

Il est orné de statues des XVIIème et XVIIIème siècles provenant du palais Altieri à Rome et de la villa d'Este à Côme.

 

Antifrite.

Angelica.

Diana.

Indimione.

Contento.

 

Le château, un peu austère à l'extérieur, reflète le style Louis XV.

 

Façade sud et fronton triangulaire surmontant l'avant-corps central.

 

Façade nord présentant un avant-corps central à trois pans en saillie.

 

Demain, nous visiterons l'intérieur.

 

Le parc.

 

Le parc de 70 hectares, classé au titre des monuments historiques en 1941, a reçu le label " Jardin remarquable " décerné par le ministère de la Culture en 2004.

 

Terrasse de la Vinette.

 

Etang de la Vinette creusé au XVIIème siècle.

 

Vue de la terrasse de la Vinette.

 

Terrasse italienne.

 

Vue de la terrasse des Charmilles.

Le jardin sur l'eau composé de labyrinthes de buis et de petits canaux d'eau courante.

Une partie du château médiéval.

Au fond à gauche, on aperçoit le château du XVIIIème siècle.

 

Bassin de la " Demi-lune " et les bernaches.

 

Bassin du miroir de Ninon ( XVIIème siècle ) et cascade italienne qui l'alimente.

 

Ancien moulin seigneurial dont les meules étaient mues par l'eau de l'étang, transformé en scierie hydraulique au XIXème siècle puis abandonné dans les années 1950.

 

Fontaine de jouvence.

 

 

Le grand étang, le vertugadin datant du XVIIème siècle et le château du haut.

 

Demain, je vous emmène au château du haut. Attention, ça grimpe !

Cette semaine, je vous emmène au domaine de Villarceaux pour une grande balade riche en découvertes.

 

Le site des châteaux, du XIIIème siècle pour la partie basse et du XVIIIème siècle pour la partie haute se trouve dans un parc de 70 hectares. Il fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 10 septembre 1941 et du label Espace vert écologique depuis l'été 2012.

 

Le château d'en bas.

 

 

L'histoire du château d'en bas débute vers le XIème ou XIIème siècle avec un petit châtelet en bois à proximité duquel le roi Louis VII fait ériger un prieuré bénédictin de femmes. La seigneurie de Villarceaux apparaît au siècle suivant. Le châtelet d'origine laisse la place à un véritable château fort au XVème siècle. Il est agrandi durant la Renaissance et les jardins sont redessinés selon le goût de l'époque. Le manoir du XIIIème siècle abrite les amours de Louis de Mornay, marquis de Villarceaux et de Ninon de Lenclos, célèbre courtisane et femme de lettres du XVIIème siècle.

 

Vestiges du vieux château cantonné de quatre tours de défense et abritant une chapelle et de nombreux communs.

 

Partie du manoir qui abrita les amours de Ninon de Lenclos.

 

Bâtiments de la ferme.

 

Pédiluve à chevaux ( XVIème siècle ).

 

Boulangerie et Source ( XVIème siècle ).

 

La tour Saint-Nicolas ( XVème siècle ).

 

La terrasse Saint-Nicolas, charmant jardin d'inspiration médiévale composé de carré de " simples ", plantes médicinales et aromatiques.

 

Demain, nous irons visiter le parc.

 

 

Elle est édifiée en 1742 à l'intiative du duc Alexandre de La Rochefoucauld.

Construite par Louis Vilars et sculptée par Jamay, elle porte une plaque de marbre dont l'inscription latine peut se traduire par " Cette eau amenée par le sommet des collines par différents canaux fut consacrée à l'utilité publique par Alexandre, duc de La Rochefoucauld, en 1742, sous la direction et les soins de Louis Vilars, architecte ".

Elle est inscrite aux monuments historiques par arrêté du 8 septembre 1965 et restaurée en 1998.