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Suite et fin de notre promenade à Conflans.
Nous gardons toujours le nez en l'air à la découverte des belles enseignes.
Enseigne très célèbre formant un calembour " Au lit on dort ".
Enseigne d'une taverne , un puits d'où sort un bandeau avec l'inscription " O 20 100 O " ( " Au vin sans eau " ). Elle nous rappelle que de nombreux taverniers ont été accusés de couper leur vin avec de l'eau.
Dernière création.
" Où il n'y a pas d'église, je regarde les enseignes, pour qui sait visiter une ville, les enseignes ont un grand sens ".
Victor Hugo, 1840.
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Suite de notre visite avec la découverte des nombreuses enseignes de la cité.
Au XIIIème siècle, avec l'extension des villes, se fait sentir le besoin de repérer certaines maisons. Les enseignes sont alors un moyen d'identification.
Au XVIème siècle, l'enseigne est obligatoire pour les cabaretiers et les aubergistes. Elle s'officialise pour tous les commerces.
Au XVIIème siècle, le prix, le goût et la sécurité des passants sont les seuls éléments déterminants de son élaboration. Des normes apparaissent limitant la largeur, la hauteur et le poids.
Au XIXème siècle, les enseignes disparaissent peu à peu.
En 1936, à l'occasion des célébrations du centenaire de la création de la ville d'Albertville par le Roi Charles Albert, des enseignes sont installées sur les façades des maisons de la rue principale et de la place de Conflans. Elles sont l'oeuvre de M. Julliand pour la conception et de M. Vouthier pour l'exécution.
Dès 1959, Rémy Martinetto, artiste peintre installé à Conflans, décide d'entretenir les enseignes existantes et d'en créer de nouvelles au gré des ouvertures des commerces dans la cité.
Les services techniques de la ville d'Albertville ont pris le relais pour l'entretien et les créations des enseignes.
Métier apparu dès le IVème siècle et ayant connu un essor au XVIIIème siècle avec le développement des diligences.
Enseigne créée par Rémy Martinetto dans les années 1970 pour un marchand de foulard.
Le rémouleur ( dont la profession a disparu au début du XXème siècle ) fait partie des " itinérants " qui n'avaient pas d'atelier fixe et par conséquent pas d'enseigne. Il s'agit alors sûrement d'une enseigne pour un émouleur exerçant le même métier mais de façon sédentaire.
Le cordonnier d'hier est celui qui fabriquait les souliers. Cette enseigne représente une galoche. La semelle est en bois ( hêtre ou plane ), le dessus en cuir cloué à la semelle.
Lorsque M. Pichetto, forgeron, s'installe dans la cité, il réalise cette enseigne formée de l'enclume et d'un paon symbolisant la roue solaire et l'immortalité dans la tradition chrétienne. L'enclume de métal, forme passive, est un outil immobile mais indispensable. Sa forme permet de faire des plats sur sa " planche ", des arrondis sur la protubérance conique ou bigorne, des angles sur le carré.
Au Moyen-Âge, un épicier était soit fabricant de bougies soit apothicaire.
Descriptions tirées de " Laissez-vous conter Les enseignes de Conflans ".
La suite, bientôt ...
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Suite de notre visite de Conflans.
L'église Saint Grat.
Dédiée à Saint Grat et à Notre Dame de l'Assomption, elle est reconstruite entre 1700 et 1720, après un incendie qui avait ravagé une partie de la cité en 1632 dont l'ancienne église.
La décoration réalisée en 1987 représente trois personnages essentiels à la vie de la paroisse.
Notre Dame de l'Assomption entourée d'une gloire d'anges.
Saint Grat, saint patron de la paroisse depuis 1432, fêté le 7 septembre, qui protège les récoltes.
Saint Sébastien qui protège de la peste, épidémie présente en Savoie du XIVème au XVIIème siècle.
Le clocher fut en partie démoli en 1794. Il est reconstruit à l'identique en 1804.
Nous avons la chance que l'église soit ouverte.
Le choeur.
Retable de Claude Antoine Marin doré à la feuille réalisé en 1708.
Partie supérieure : tableau de l'Assomption de la Vierge au milieu des anges. Deux cariatides supportent un fronton épousant le plein cintre de la voûte où plane une colombe accompagnée de têtes d'anges sortant des nuages.
Au milieu : dans un cadre richement sculpté en plein bois, peint sur toile, Saint Grat, crossé et mitré, est en mouvement dans un décor d'orage, tandis que le démon au loin ricane. Dans des niches, à droite Sainte Philomène, à gauche Saint Louis de Gonzague.
Stalles , oeuvre de Breton ( 1711-1712 ), très simples.
Porte du choeur en fer forgé de la même époque.
La chaire en noyer de Jacques Clérant datant de 1718.
Saint Pierre et les évangélistes.
Saint Jean et l'aigle.
Saint Luc et la tête de boeuf.
Un Bon Pasteur portant sa brebis sur les épaules.
La Vierge en Assomption. Assis sur la corniche, six petits anges, le premier tient un gros livre, le deuxième et le cinquième jouent du violon, le troisième chante, le quatrième joue de la flûte et le sixième bat la mesure.
Les autels latéraux évoquant l'histoire seigneuriale de la cité.
Nous nous retrouverons demain pour la suite de la visite de Conflans.
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Hier soir, je me croyais en Bretagne ...
... enfin presque !
Pour voir les autres publications, c'est chez Patricia.
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Juchée au sommet d'un escarpement rocheux ( 412 mètres ), Conflans la médiévale, située sur la commune d'Albertville, domine la confluence de l'Arly et de l'Isère. A travers le siècles, à l'abri derrière son enceinte du XIVème siècle, elle a su garder un charme intact.
Je vais tenter de vous restituer tout ce charme à travers mes souvenirs d'une journée merveilleuse passée en compagnie de deux amies blogueuses Patricia et Evelyne.
La Porte de Savoie.
Vestige d'une enceinte de la fin du XIVème siècle, cette porte est aujourd'hui surmontée d'un blason sculpté dans le marbre représentant les armes de la cité de Conflans.
La Tour Ramus.
Datant du début du XVème siècle, elle est, au XVIIIème siècle, la propriété de la famille Ramus qui lui donne son nom. La tour loge l'escalier à vis permettant la distribution verticale des appartements.
La Fontaine Anselme.
Construite en 1711, cette fontaine remplace un bachal en bois. Le pilier central est décoré de deux mascarons.
L'église Saint Grat.
Elle fera l'objet d'un prochain article.
La fontaine de la Grande Place.
Elle date de 1753.
La Maison Rouge.
Construite en 1397, en brique rouge, elle apporte dans la cité médiévale une note nouvelle qui annonce la fin du Moyen-Âge ( fenêtres géminées, arcs trilobés, colonnettes, arcs brisés, décor saillant en dents de scie ).
Demeure seigneuriale durant plusieurs siècles, elle est ensuite occupée par Les Bernardines, puis fait office de caserne, de colonie de vacances et d'hospice. En 1936, elle devient un des premiers musées régionaux, aujourd'hui labellisé Musée de France.
Un martinet de forge.
Le Château Rouge .
Construit en 1390.
La Tour Sarrasine et son jardin.
Tour carrée de la fin du XIème siècle-début du XIIème siècle, portes percées au XVème siècle.Témoin du Château de la Cour transformé en jardin potager au XVIIIème siècle par les Bernardines.
Le Château Manuel de Locatel.
Bâti entre 1579 et 1583 par Jean-Antoine de Locatel, homme d'armes au service des ducs de Savoie, il est remanié au fil des siècles.
Les ruelles.
Elles sont restées les mêmes qu'au temps d'Amédée VI, Comte de Savoie.
Fresque murale.
Un petit tour dans Conflans qui, je l'espère, vous aura plu.
D'autres articles suivront.
Descriptions tirées de " Laissez-vous conter Conflans ".
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