Aujourd'hui, je vais vous parler de la fabrication des tuiles écailles dans la tuilerie Fontaine de 1860 à 1900.

Le manège à malaxer l'argile.

Après extraction, en été ou à la fin de l'automne, l'argile était mise à pourrir, afin de l'épurer des débris végétaux.

Au printemps, elle était foulée puis homogénéisée grâce à ce manège mû par un cheval de trait.

On disposait ensuite l'argile dans des moules en bois cerclé de fer ; les tuiles étaient mises à sécher environ trois semaines sous le hangar, à l'abri du soleil et de la pluie.

Le four.

Le four est de forme rectangulaire. Ses épais murs de pierre sont doublés de brique. Le foyer, orienté à l'est, est surmonté d'une banquette de chargement à laquelle on accède par des escaliers.

Une fois les 10 à 12 000 tuiles ou briques bien disposées dans le four, la porte était bouchée par des briques jointes à l'argile.

La cuisson durait trois jours et trois nuits puis le temps de refroidissement, une semaine. C'est la couleur des tuiles " rouge cerise clair " qui indiquait que la température était atteinte ( 760 degrés environ ).

Aujourd'hui, il ne reste plus de tuileries artisanales dans l'Avant-Pays savoyard. Mais l'empreinte de cette activité se retrouve dans la richesse patrimoniale des toits construits en tuiles.

Demain, je vous présenterai quelques toits en tuiles écailles de mon beau Bugey.

A la Balme.

Ancienne tuilerie qui a fonctionné de 1860 à 1900.

Restaurée en 2009, elle témoigne d'une activité artisanale simple et forte qui existait déjà au Moyen-Âge, qui s"est développée considérablement au milieu du XIXème siècle et qui a pris fin à la révolution industrielle.

La production de tuiles écailles pouvait atteindre 40 000 pièces par an, en trois cuissons. L'hiver, le four servait à la cuisson de la chaux.

Demain, je vous parlerai de la fabrication de ces tuiles.

Un arrêt dans ce petit village de Savoie pour la découverte d'un four.

Ne voyez dans cet article aucun goût morbide.

Le calme et la sérénité du cimetière de Nances m'a conquise. 

Par respect pour les défunts et leur famille, j'ai effacé les noms.

Par un après-midi chaud et ensoleillé, sur une terrasse

le lac dans toute sa splendeur,

en compagnie des chevesnes

et d'une foulque macroule.

Le bonheur.