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Par nathie01300 le 29 Août 2015 à 00:00
Comme de nombreuses villes du littoral breton, Auray nait au Moyen-Âge en fond de ria. Le site est propice à l'édification d'un port, d'un château et d'un pont, éléments essentiels dans les échanges commerciaux médiévaux et favorables à la naissance d'une cité.
Ancien port de pêche et de commerce situé en bordure de la rivière d'Auray ( ou rivière du Loc'h ) devenu l'un des quartiers d'Auray. Il tire son nom de Saint Goustan, patron des marins et des pêcheurs.
Avant le XVIIème siècle, les navires accostaient le long de pontons en bois ou se laissaient échouer sur les rives vaseuses de la rivière pour décharger leurs marchandises ( blé, poissons, cuir, vin fer, acier ... ) A partir du XVIIème siècle, le port s'équipe de quais et cales en pierre.
Il connait la prospérité jusqu'à la création du port de Lorient ( 1665-1670 ). L'arrivée du chemin de fer à Auray en 1862 contribue également à son déclin. Seul le transport de poteaux de bois pour étayer les mines de charbon du Pays de Galles assure encore au début du XXème siècle un peu d'activité.
Le port, devenu port de plaisance d'environ 155 places, est classé aujourd'hui port départemental.
Le quai Franklin.
Le château d'Auray est mentionné pour la première fois en 1082. Il ne doit s'agir alors que d'un donjon en bois sur le plateau qui domine la rivière. Arthur Ier, duc de Bretagne, construit ensuite une forteresse plus imposante en 1201. Au début du XVIème siècle, le château est abandonné et tombe en ruines. Henri II, roi de France, ordonne sa destruction en 1558. En 1560, son emplacement, ses douves et ses matériaux sont vendus aux enchères.
Trois contreforts qui supportaient le corps du logis surplombent encore le Loc'h.
Edicule de granit sculpté.
A l'emplacement des anciennes douves, une rue est tracée en 1560.
Rue du Château.
De chaque côté s'élèvent, au fil des ans, des maisons.
Maison à colombage.
En 1460, un pont long de 35 mètres et large de 10,65 mètres est construit, en remplacement d'un vieux pont bâti en 1295.
A l'origine ouvrage de pierre et de bois, il est aujourd'hui composé de granite, pierre locale bretonne.
Il est composé de 4 arches en anse de panier, de 3 piles en avant-becs conçus pour briser le courant et de 6 retaites créées par les avant-becs.
Ce magnifique pont est inscrit aux monuments historiques en 1944.
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Par nathie01300 le 27 Août 2015 à 00:00
Petite cité de caractère, La Roche-Bernard est connue pour son Vieux Quartier et son port de plaisance sur les berges de la Vilaine.
Le Vieux Quartier, ensemble de maisons datant des XVème, XVIème et XVIIème siècles.
L'auberge des Deux Magots.
Ancien hôtel particulier bâti probablement par un armateur ou un officier de marine au XVIIème siècle. Le bâtiment tire son nom des deux sculptures sur la façade qui représentent des singes magots, souvenir de voyage de l'ancien propriétaire.
La crêperie de la Roche.
L'un des plus vieux édifices de la ville. Maison à colombages datant du XVème siècle qui servait de lieu de stockage de marchandises provenant du port.
Le port de plaisance sur les berges de la Vilaine.
L'Ancien Port.
Le Port Neuf.
Avant le XXème siècle, c'était principalement un lieu de construction navale.
Site classé du Rocher, promontoire granitique surplombant la Vilaine et le port. On y trouve deux canons ayant appartenu au vaisseau de guerre français " Le Juste " coulé durant la bataille des Cardinaux en 1759. Une plaque commémorative signale que c'est à La Roche-Bernard que fut construit au XVIIème siècle le premier vaisseau de guerre à trois mâts " La Couronne ".
L'ancien pont de La Roche-Bernard.
Autrefois, la traversée de la Vilaine se faisait grâce à un système de bac. Les vents forts et les effets de la marée rendaient la traversée périlleuse.
Un premier pont est inauguré en 1839. Deux imposantes piles de pierre portaient une passerelle à sens unique. Un système de cloches de chaque côté permettait d'avertir que l'on franchissait le pont et ainsi éviter les embouteillages. Cependant, la force du vent fragilisait la structure globale et les câbles se sont rompus.
En 1911, il est remplacé par un pont à arches métalliques. Il connut un destin tragique puisqu'il fut miné durant la seconde guerre mondiale. Le 15 août 1944, la foudre s'abat sur l'une des mines provoquant la destruction de l'édifice.
Après la guerre, on revient à un système de traversée par bac puis on installe ensuite une passerelle flottante entre 1950 et 1960. Cette dernière résistait de moins en moins au trafic routier et bloquait complètement le trafic fluvial.
C'est alors qu'en 1960 est inauguré le second pont de La Roche-Bernard, un pont suspendu.
L'ancien et le nouveau pont.
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Par nathie01300 le 24 Août 2015 à 00:00
Nous terminons aujourd'hui notre promenade au bord de la ria d'Etel.
Vieux-Passage, village édifié à l'un des endroits les plus rétrécis de la rivière d'Etel.
Marée basse.
Marée haute ( photo de 2005 ).
Le Magouër, dernier port de la rivière avant l'Océan Atlantique. C'est un abri sûr pour les bateaux après le délicat passage de la barre d'Etel.
Son cimetière de bateaux.
Le Treh-Simon en route pour le port d'Etel ( 2 à 3 minutes de traversée ).
Ensuite, entrée dans l'Océan Atlantique et la barre d'Etel qui aurait bien mérité une photo !
Anika, en aurais-tu une que je pourrai partager ?
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Par nathie01300 le 23 Août 2015 à 00:00
Continuons aujourd'hui notre balade au bord de la rivière d'Etel.
Nous voici à Port-Niscop, près du pont Lorois, seul pont de la rivière d'Etel, qui enjambe la ria entre Belz et Plouhinec sur la D781.
Voici son histoire.
Port-Niscop, un abri dans la rivière d'Etel.
" Niscop " est une altération de " En Eskop ", " l'évêque " en Breton du Pays Vannetais. Ce nom pourrait provenir du passage de Saint-Cado, élevé au rang d'évêque, qui se serait assis maintes fois sur un rocher dominant l'anse de Port-Niscop, afin de bénir les pêcheurs qui partaient vers le large et devaient passer la Barre d'Etel.
L'aménagement d'une première cale-abri à Port-Niscop remonte à 1903. En 1927, un quai de 37 mètres de long est réalisé. En 1938, il devient nécessaire de construire un second terre-plein au Sud de l'anse pour abriter un nombre croissant de dundées thoniers.
La grotte de Port-Niscop, dédiée à la mémoire des disparus en mer et lieu de rassemblement pour les marins.
Monument édifié à l'initiative et par les marins eux-mêmes en 1952.
Les bâteaux de la rivière y recevaient, chaque 15 août, la bénédiction du clergé. De même, en mai, s'y déroulait le Chapelet ( prières une fois par semaine ).
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Par nathie01300 le 22 Août 2015 à 00:00
Fils de Gundlee prince de Glamorgan, au pays de Galles, après avoir reçu une bonne instruction d'un moine, Cado abandonne la carrière des armes pour faire l'apprentissage de la vie monastique. Il fonde le monastère de Llancarvan, au voisinage du canal de Bristol. Il vient s'établir dans l'îlot de la rivière d'Etel au VIème siècle et bâtit un oratoire.
Pour faciliter le passage de nombreux fidèles venant l'écouter, Saint Cado construit un pont qui ne tarde pas à s'écrouler. Le diable lui propose de le reconstruire si on lui accorde le premier être vivant qui le traverse. Saint Cado accepte et fait passer un chat.
Nous arrivons à l'Île de Saint-Cado par un pont.
Ce pont digue, dont les premières traces remontent au Moyen-Âge, servait de lieu d'accostage aux chaloupes sardinières et de liaison entre le continent et l'île. En 1636, il s'agissait d'une digue percée en deux endroits pour l'écoulement des marées, ces deux percements étant couverts d'un platelage de bois. Les parapets sont d'époque contemporaine.
Photo de 2005.
A gauche du pont, l'îlot de Nichtarguer ( maison de l'huitre ), minuscule bande de terre sur laquelle est construite une maison. C'était celle du gardien du parc ostréicole, construite en 1894.
Les moines de Quimperlé héritent de l'ermitage de Saint-Cado et y établissent un prieuré.
La chapelle romane des XIème et XIIème siècles devient centre de pélerinage.
Elle est classée monument historique depuis le 12 mai 1925.
Les malentendants viennent y chercher la guérison, en introduisant la tête dans la cavité d'un petit autel appelé " lit de Saint-Cado " ( non photographié ).
A quelques mètres de la chapelle, au milieu du placître, un monumental calvaire de pierre avec trois larges escaliers et quatre piliers ornés de têtes d'anges et surmontés de flammes, érigé en 1822.
Autrefois, le jour du pardon, le clergé s'y tenait pour le chant des vêpres, la prédication et la direction de la procession. Ce pardon a lieu le troisième dimanche du mois de septembre.
En contrebas de la chapelle, une fontaine et un bassin auxquels on accède par deux escaliers.
Datant du XVIIIème siècle, cette grande fontaine dédiée au culte de Saint-Cado, est envahie par la haute mer.
En 2013, l'association " Les Amis de la chapelle " ont fait sculpter une statue de Saint-Cado.
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