• A Montrésor, sur un piton rocheux, Foulques Nerra, comte d'Anjou, fait construire au Moyen-Âge, en l'an 1005, une puissante forteresse de défense contre son ennemi le comte Eudes de Blois.

    A la Renaissance, en 1493, Imbert de Batarnay, Seigneur du Bouchage, fait l'acquisition de la châtellenie de Montrésor. Il fait ériger une agréable demeure sur les bases de la forteresse médiévale. Il vit 85 ans et sert quatre rois Louis XI, Charles VIII, Louis XII et François Ier. Son gisant se trouve dans la collégiale de Montrésor.

    En 1848, un aristocrate polonais, naturalisé français, le comte Xavier Branicki, proche de Napoléon III, financier, érudit, écrivain, mécène, esthète, libéral, figure éclectique et moderne, devient propriétaire du domaine mal entretenu. Il répare certaines parties du château, en reconstruit d'autres. Il meuble le logis principal en style Second Empire et le décore avec de nombreuses oeuvres d'art.

    Le château de Montrésor est classé au titre des monuments historiques en 1996.

     

    Le châtelet d'entrée avec ses tours du XIIème siècle.

     

    Le château de Montrésor

    Le château de Montrésor

     

    Le logis principal.

     

    Le château de Montrésor

     

    Le hall d'entrée.

    Il reflète le goût prononcé de Xavier Branicki pour la chasse.

     

    Le château de Montrésor

     

    La salle à manger.

     

    Le château de Montrésor

     Table centrale pouvant se déplier et contenir jusqu'à 40 couverts.

    Le château de Montrésor

     Cheminée.

    Le château de Montrésor

    Vaisselier contenant de l'orfèvrerie de la maison Odiot.

     

    Le petit salon.

     

    Le château de Montrésor

    Le château de Montrésor

    Le château de Montrésor

    L'escalier en colimaçon en acajou massif de Cuba et en bronze doré.

     

    Le boudoir italien.

     

    Le château de Montrésor

    Le château de Montrésor

    Apollon et Daphné de Bartolomeo di David ( 1482-1545 ).

    L'allégorie mythologique représente le dieu Apollon épris de Daphné. Celle-ci le repousse mais il la poursuit et au moment où il la touche, elle se transforme en laurier ( daphné en grec ).

    Le château de Montrésor

    Armes de Xavier Branicki et de celles de son épouse Pélagie Zamoyska.

    Le château de Montrésor

    Leurs initiales entrelacées au dessus de la glace.

     

    La salle du billard.

     

    Le château de Montrésor

    Billard français en acajou et bois noirci d'époque Napoléon III - Maison Poulain vers 1878.

     

    La bibliothèque.

     

    Le château de Montrésor

     

    Le corridor.

     

    Le château de Montrésor

    A gauche, au fond du couloir, une antichambre aménagée avec un lit à la polonaise.

    Le château de Montrésor

    L'urne contenant le coeur embaumé et pétrifié de Claude de Batarnay mort à 22 ans à la bataille de Saint-Denis en 1567.

    Le château de Montrésor

    Buffet à cachettes ayant appartenu à la famille de Médicis.

     

    Le grand salon.

     

    Le château de Montrésor

    Le château de Montrésor

    Le Piano datant de 1849 et provenant de la maison Erard.

     

    Le parc romantique.

     

    Le château de Montrésor

    L'Ange déchu de Constantino Corti ( 1823-1873 ).

    Le château de Montrésor

    Copie de la statue Le soldat mourant de Jules Franceschi ( 1825-1893 ).

    Hommage à l'ami de Xavier Branicki, Mieczyslaw Kamieski, jeune volontaire polonais mort en 1859 à la bataille de Magenta opposant les français et les italiens aux autrichiens.

    Le château de Montrésor

    Jet d'eau.


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  • La chapelle funéraire.

     

    Selon le désir de Diane de Poitiers, sa fille Louise de Brézé fait élever en 1577 une chapelle pour abriter son tombeau.

     

    En brique et en pierre, la façade est composée de quatre pilastres encadrant la porte centrale et de deux grandes niches latérales abritant les statues de la Foi et de la Charité.

     

    Le château d'Anet ( 3 )

    Le château d'Anet ( 3 )

    Le château d'Anet ( 3 )

    Le château d'Anet ( 3 )

     

    Le château d'Anet ( 3 )

     

    Le château d'Anet ( 3 )

    Tombeau, magnifique oeuvre de Pierre Bontemps.

     

    Le château d'Anet ( 3 )

    Retable d'autel représentant l'Adoration des Anges.


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  • La chapelle royale.

     

    Oeuvre de Philibert de l'Orme, sa construction se termine en 1550. Elle est en forme de croix grecque. Son dôme se compose de caissons produisant une impressin de hauteur et de légèreté.

     

    Le château d'Anet ( 2 )

    Vue de l'extérieur.

    Le château d'Anet ( 2 )

    Le château d'Anet ( 2 )

    Le château d'Anet ( 2 )

    Le château d'Anet ( 2 )

    Le château d'Anet ( 2 )

     

     

    Le château d'Anet ( 2 )

     

     

    Le château d'Anet ( 2 )

    Tribune où Diane assistait aux offices.

     

    Le château d'Anet ( 2 )

    La coupole.

     

    Le château d'Anet ( 2 )

    Le château d'Anet ( 2 )

    Le château d'Anet ( 2 )

    Le château d'Anet ( 2 )

    Les vitraux.

     

    Le château d'Anet ( 2 )

    Les apôtres.

     

    Le château d'Anet ( 2 )

    Le château d'Anet ( 2 )

    Angelots.

     


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  • C'est en 1547 que le roi Henri II de France fait construire le château d'Anet pour sa favorite Diane de Poitiers, veuve de Louis de Brézé, Grand Sénéchal de Normandie. Cinq années suffisent à l'achèvement des travaux que dirige le célèbre architecte Philibert de l'Orme. A la mort du roi en 1559, Diane de Poitiers, chassée de la cour par Catherine de Médicis, se retire à Anet. Elle y meurt en 1566. Selon son désir, pour abriter son tombeau,sa fille Louise de Brézé, duchesse d'Aumale, fait élever près du château une chapelle funéraire.

    Au XVIIème siècle, le château appartient aux ducs de Vendôme qui y apportent de profonds remaniements dont l'escalier d'honneur et le Pavillon du Gouvernement. Le canal est creusé à cette époque sur des plans de Le Nôtre.

    Au XVIIIème siècle, la duchesse du Maine puis le duc de Penthièvre y mènent grand train.

    La révolution et les années qui suivent ont failli amener l'anéantissement du château. Confisqué, vendu comme bien national, il est d'abord mis à sac puis les démolisseurs s'attaquent à l'édifice, le corps du logis central et l'aile droite sont alors détruits.

    A partir de 1840 commence l'ère des restaurations. Cinq générations de propriétaires appartenant à la même famille ont réussi avec goût et patience à rendre à ce beau domaine, un des joyaux de l'architecture française, une part de sa splendeur d'autrefois.

    Le château fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le 25 mars 1993.

     

    L'entrée principale s'intègre dans un long ensemble architectural. A droite du portail, les terrasses dominent les douves profondes et sont bordées par une balustrade dont les entrelacs de pierre dessinent le chiffre de Diane, des deltas entremêlés et le monogramme de Louis de Brézé.

     

    Le château d'Anet ( 1 )

    Le château d'Anet ( 1 )

     

    Le portail offre l'aspect d'un véritable arc de triomphe dressé à la gloire de la déesse de la chasse avec ses incrustations de marbres précieux et ses quatre colonnes doriques encadrant la porte cochère et les deux petites portes latérales. Au-dessus de l'entrée, le linteau de marbre noir porte gravée la dédicace : Cette magnifique demeure a été consacrée par Phoebus à la bonne Diane qui lui offre en retour tout ce qu'elle en a reçu.

     

    Le château d'Anet ( 1 )

    Le château d'Anet ( 1 )

    Le château d'Anet ( 1 )

    Le château d'Anet ( 1 )

    Cadran solaire.

    Le château d'Anet ( 1 )

    Le château d'Anet ( 1 )

    Le château d'Anet ( 1 )

     

    Le Pavillon du Gouvernement.

     

    Le château d'Anet ( 1 )

    Le château d'Anet ( 1 )

    Le château d'Anet ( 1 )

    Le château d'Anet ( 1 )

    Le château d'Anet ( 1 )

    Le château d'Anet ( 1 )

     

    Au rez-de-chaussée, le grand vestibule créé par Claude Desgots sur l'ordre du maréchal de Vendôme. Il est dallé de noir et blanc. Ses murs sont décorés de pilastres cannelés à chapiteaux corinthiens, les consoles supportent des bustes d'empereurs romains. Le somptueux escalier avec sa rampe en fer forgé au chiffre du maréchal conduit aux appartements du premier étage.

     

    Le château d'Anet ( 1 )

     

    La salle des gardes longue de 15 mètres.

     

    Le château d'Anet ( 1 )

     

    La chambre d'honneur avec un lit à colonnes sculpté aux croissants de Diane. Sur le mur, une tapisserie du XVIème siècle représente Joseph expliquant ses songes au Pharaon.

     

    Le château d'Anet ( 1 )

     

    La salle à manger.

     

    Le château d'Anet ( 1 )

     

    Le salon rouge.

     

    Le château d'Anet ( 1 )

     

    Le parc et sa fontaine.

     

    Le château d'Anet ( 1 )

    Le château d'Anet ( 1 )

     

    Le château et le cryptoportique.

     

    Le château d'Anet ( 1 )

     

    Demain, nous visiterons la chapelle royale.


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  • Le château de Maintenon

     

    La présence d'un château à Maintenon est attestée depuis le XIIIème siècle. Il appartient à la lignée des Amaury, les seigneurs de Maintenon. Il reste en leur possession jusqu'au XVIème siècle, époque à laquelle ils rencontrent des difficultés financières qui les conduisent à céder la place forte.

    La seigneurie est alors achetée par Jean Cottereau, trésorier et intendant des finances du roi Louis XII. Il embellit et agrandit considérablement le château qui passe ensuite à sa descendance.

    En 1674, Françoise d'Aubigné, veuve Scarron, future Madame de Maintenon, achète l'ensemble du domaine: château, terres, fermes ... grâce au soutien financier du roi Louis XIV, en espérant s'y retirer pour ses vieux jours. Les principales extensions que connaît le château à partir de 1686 sont étroitement liées à la construction de l'aqueduc et aux séjours du roi au château. Passé 1688, elle ne séjourne plus au château.

    En 1698, sans descendance directe, Madame de Maintenon lègue le domaine, en dot, à sa nièce Françoise Amable d'Aubigné lors de son mariage avec Adrien Maurice, duc d'Ayen puis duc de Noailles. Le château reste dans la famille de Noailles. C'est au XIXème siècle que la plupart des élévations de la cour d'honneur prennent leur apparence actuelle, à l'issue des très nombreuses reprises et des aménagements intérieurs commandités par le duc Paul de Noailles et sa femme, Alicia de Rochechouart de Mortemart. En 1944, le château est classé monument historique.

    En 1983, M et Mme Raindre, descendants de la famille des Noailles et propriétaires actuels, lèguent le domaine à la Fondation Maintenon pour sauvegarder ce majestueux patrimoine. En 2005, la fondation confie la gestion du château au Conseil départemental d'Eure-et-Loir qui assume en intégralité l'entretien, la gestion, l'exploitation et l'animation du site.

     

    Le château de Maintenon

    Châtelet d'entrée en pierre encadré de deux poivrières édifié vers 1510 par Jean Cottereau.

     

    Le château de Maintenon

    Château vu du jardin.

    A gauche, tour carrée en grès construite au XIIIème siècle par les seigneurs de Maintenon.

    A droite, tour en brique du XVème siècle.

     

    Madame de Maintenon.

     

    Le château de Maintenon 

    Le château de Maintenon

     Logis édifié vers 1510, entrée des appartements de Madame de Maintenon.

     

    A 17 ans, orpheline, sans famille et sans bien, Françoise D'Aubigné doit choisir entre l'entrée dans les ordres ou le mariage avec Paul Scarron, poète infirme de 22 ans son aîné. Elle choisit le mariage. Scarron meurt 8 ans plus tard, en 1660, en la laissant dans la détresse. Femme d'esprit, séduisante, vertueuse et inaccessible, elle trouve appui et réconfort au sein de la bonne société que fréquentait le poète défunt. Elle y rencontre Madame de Montespan, favorite en titre de Louis XIV dont elle a eu 8 enfants.

    En 1669, Françoise d'Aubigné, veuve Scarron, entre au service de Madame de Montespan en tant que gouvernante des enfants illégitimes. En 1673, les enfants sont légitimés, madame Scarron s'installe alors à la Cour. La ferveur qu'elle porte à l'éducation des enfants et l'amour qu'elle leur prodigue émeuvent le roi. Les deux personnages nouent des liens très intimes grâce à l'affection qu'ils portent chacun au jeune duc du Maine ( second enfant illégitime ) qui fait la joie et l'admiration du monarque.

    En 1680, elle est nommée dame d'atour de la dauphine. Elle entre progressivement dans l'intimité et le coeur du roi.

    En octobre 1683, quelques mois après la mort de la reine, Marie-Thérèse d'Autriche, elle épouse en secret Louis XIV et le suit désormais dans tous ses déplacements.

    En 1715, à la mort du roi, elle se retire à la Maison Royale de Saint Louis à Saint-Cyr, pensionnat pour jeunes filles nobles et pauvres qu'elle a créée en 1685. Elle y décède en 1719 à l'âge de 84 ans.

     

    Le XIXème siècle.

     

    Le château de Maintenon

    Entrée des appartements du XIXème siècle.

     

    Le salon du roi.

    Pièce réservée au roi Louis XIV lors de ses séjours au château de Maintenon. Son souvenir et son ascendance apparaissent à travers les portraits des rois de France. Elle est réaménagée en 1856 en grand salon par le duc Paul de Noailles.

     

    Le château de Maintenon

      

    La bibliothèque.

    Cette pièce de style Napoléon III, garnie de meubles en poirier noirci couronnés de bustes à l'antique, est classée monument historique. Elle contient des ouvrages aux armes de Madame de Maintenon, de la famille de Noailles et de la Maison Royale de Saint Louis à Saint-Cyr.

     

    Le château de Maintenon

     

    La galerie.

    Entièrement décorée par le duc Paul de Noailles, cette pièce spectaculaire est inspirée des grandes galeries des châteaux de Versailles et d'Eu. Elle est entièrement dédiée à l'histoire des familles des Noailles-Mortemart. Les tableaux présentent des portraits des grands hommes de la famille. Le plafond à caissons reprend les initiales N-M. 

     

    Le château de Maintenon

     

    L'église Saint Nicolas.

    Bâtie en 1521 par Jean Cottereau.

     

    Le château de Maintenon

    Le château de Maintenon

     

    Les jardins.

     C'est à André Le Nôtre ( 1613-1700 ), le jardinier officiel du Roi-Soleil, que Maintenon doit la conception de son parc. Les jardins connaissent ensuite de nombreuses modifications avant d'être recomposés en 2013 par le Conseil départemental pour commémorer le 400ème anniversaire de la naissance de Le Nôtre.

     

    Le château de Maintenon

    Le château de Maintenon

    Le château de Maintenon

    Le château de Maintenon

    Le château de Maintenon

    Le château de Maintenon

     

    L'aqueduc.

    L'aqueduc de Maintenon est lié au parc du château de Versailles. Versailles manque d'eau pour alimenter les fontaines, les bassins et les 1400 cascades qui, selon la volonté du roi Louis XIV, ne doivent s'arrêter ni de jour ni de nuit. Le chantier de l'aqueduc débute en 1685, il devra conduire les eaux de l'Eure de Pontgouin jusqu'à Versailles sur 80 kilomètres. Le projet primitif comporte trois étages d'arcades sur une hauteur de 73 mètres. En cours de constrution, on se limite à une seule rangée d'arcades encadrée par deux siphons. La guerre de la Ligue d'Ausbourg ralentit le chantier. En 1695, les caisses sont vides. Les travaux cessent définitivement. Il restait 29 kilomètres et quelques travaux annexes pour que les eaux de l'Eure arrivent aux cascades de Versailles. Louis XIV fait don de l'aqueduc inachevé à Madame de Maintenon.

     

    Le château de Maintenon

     

     

     


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