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Par nathie01300 le 10 Octobre 2013 à 00:00
C'est le silence
Qui se remarque le plus
Les volets roulants tous descendus
De l'herbe ancienne
Dans les bacs à fleurs
Sur les balcons
On doit être hors-saison.
La mer quand même
Dans ses rouleaux continue
Son même thème
Sa chanson vide et têtue
Pour quelques ombres perdues
Sous des capuchons
On doit être hors-saison.
Le vent transperce
Ces trop longues avenues
Quelqu'un cherche une adresse inconnue
Et le courrier déborde
Au seuil des pavillons
On doit être hors-saison.
Une ville se fâne
Dans les brouillards salés
La colère océane est trop près
Les tourments la condamnent
Aux écrans de fumée
Personne ne s'éloigne du quai.
On pourrait tout prendre
Les murs, les jardins, les rues
On pourrait mettre
Aux boîtes aux lettres nos prénoms dessus
Ou bien peut-être un jour
Les gens reviendront
On doit être hors-saison.
La mer quand même
Dans ses rouleaux continue
Son même thème
Sa chanson vide " où es-tu ? "
Tout mon courrier déborde
Au seuil de ton pavillon
On doit être hors-saison.
Une ville se fâne
Dans les brouillards salés
La colère océane est trop près
Les tourments la condamnent
Aux écrans de fumée
Personne ne s'éloigne du quai.
Francis Cabrel. 1999.
9 commentaires -
Par nathie01300 le 2 Avril 2013 à 00:00
Pour la communauté " Entre ombre et lumière ", Christiane désire parler de traces de vie.
L'enfance est la période qui laisse le plus de traces dans notre vie.
" Il reste toujours quelque chose de l'enfance, toujours ... "
Marguerite Duras.
Philéa et moi en 1967 et 1976.
Je dédie cet article à Philéa. Car Philéa fait partie de mon enfance.
Les années ont passé sans éteindre cette amitié donnée par la nature.
Philéa, ma soeur tant aimée, laisse toi bercer par la magnifique voix de Barbara.
Tilleul Sully à Innimont.
J'ai eu tort, je suis revenue,
Dans cette ville, au loin, perdue,
Où j'avais passé mon enfance,
J'ai eu tort, j'ai voulu revoir,
Le coteau où glisse le soir,
Bleu et gris, ombre de silence,
Et j'ai retrouvé comme avant,
Longtemps après,
Le coteau, l'arbre se dressant,
Comme au passé,
J'ai marché, les tempes brûlantes,
Croyant étouffer sous mes pas,
Les voix du passé qui nous hantent,
Et reviennent sonner le glas,
Et je me suis couchée sous l'arbre,
Et c'était les mêmes odeurs,
Et j'ai laissé couler mes pleurs,
Mes pleurs,
Puits fleuri dans le Valromey.
J'ai mis mon dos nu à l'écorce,
L'arbre m'a redonné des forces,
Tout comme au temps de mon enfance,
Et longtemps, j'ai fermé les yeux,
Je crois que j'ai prié un peu,
Je retrouvais mon innocence,
Avant que le soir ne se pose,
J'ai voulu voir,
La maison fleurie sous les roses,
J'ai voulu voir,
Le jardin où nos cris d'enfants,
Jaillissaient comme sources claires,
Jean, Claude et Régine et puis Jean,
Tout redevenait comme hier,
Le parfum lourd des sauges rouges,
Les dahlias fauves dans l'allée,
Le puits, tout, j'ai tout retrouvé,
Hélas,
La Via-Rhôna.
La guerre nous avait jetés là,
D'autres furent moins heureux, je crois,
Au temps joli de leur enfance,
La guerre nous avait jetés là,
Nous vivions comme hors-la-loi,
Et j'aimais cela, quand j'y pense,
Oh mes printemps, oh mes soleils,
Oh mes folles années perdues,
Oh mes quinze ans, oh mes merveilles,
Que j'ai mal d'être revenue,
Oh les noix fraîches de septembre,
Et l'odeur des mûres écrasées,
C'est fou, tout, j'ai tout retrouvé,
Hélas,
Croix au col du Petit Perthuis.
Il ne faut jamais revenir,
Au temps caché des souvenirs,
Du temps béni de son enfance,
Car parmi tous les souvenirs,
Ceux de l'enfance sont les pires,
Ceux de l'enfance nous déchirent,
Vous, ma très chérie, ô ma mère,
Où êtes-vous donc, aujourd'hui,
Vous dormez au chaud de la terre,
Et moi, je suis venue ici,
Pour y retrouver votre rire,
Vos colères et votre jeunesse,
Mais je suis seule, avec ma détresse,
Hélas,
Pourquoi suis-je donc revenue,
Et seule, au détour de ces rues,
J'ai froid, j'ai peur, le soir se penche,
Pourquoi suis-je venue ici,
Où mon passé me crucifie,
Elle dort à jamais mon enfance.
Barbara, Mon enfance, 1968.
" Quand on retourne dans sa ville natale, on s'aperçoit que ce n'était pas l'endroit qu'on regrettait, mais son enfance ".
Sam Ewing.
11 commentaires -
Par nathie01300 le 21 Décembre 2012 à 15:17
Bonne fin du monde à tous mes aminautes.
Je ne manquerai pas de venir vous souhaiter de joyeuses fêtes de fin d' .... année.
Bises à vous tous.
10 commentaires -
Par nathie01300 le 14 Novembre 2012 à 00:00
Quand le chagrin vous étreint et vous submerge,
quand le bout du tunnel vous paraît si loin,
quand vous êtes au fond du gouffre ...
Pour toutes ces prières
Restées dans le silence
Suppliant Notre Père
Et rencontrant l'absence.
Pour ces larmes perdues
Et ces sanglots chagrins
Cette attente prétendue
Et qui ne donne rien.
Pour les épines au coeur
Qu'on n'a pas su aimer
Et toute cette aigreur
Que l'on doit affronter.
Pour ces signes de croix
Et puis tous ces Amen
A en perdre la foi
A la sentir lointaine.
Pour avoir vu les miens
Au bord du naufrage
Et pleurer comme un chien
Que l'on mettrait en cage.
Pour t'avoir demandé
Un peu de compassion
Et n'avoir hérité
Que l'incompréhension.
Je te demande pardon
De ne plus croire en toi
Et devant l'abandon
M'en retourne à ma croix.
Philéa.
11 commentaires -
Par nathie01300 le 29 Juin 2012 à 00:00
Forêt silencieuse, aimable solitude,
Que j'aime à parcourir votre ombrage ignoré !
Dans vos sombres détours, en rêvant égaré,
J'éprouve un sentiment libre d'inquiétude !
Prestiges de mon coeur ! je crois voir s'exhaler
Des arbres, des gazons une douce tristesse :
Cette onde que j'entends murmure avec mollesse,
Et dans le fond des bois semble encor m'appeler.
Oh ! que ne puis-je, heureux, passer ma vie entière
Ici, loin des humains !... Au bruit de ces ruisseaux,
Sur un tapis de fleurs, sur l'herbe printanière,
Qu'ignoré je sommeille à l'ombre des ormeaux !
Tout parle, tout me plaît sous ces voûtes tranquilles ;
Ces genêts, ornements d'un sauvage réduit,
Ce chèvrefeuille atteint d'un vent léger qui fuit,
Balancent tour à tour leurs guirlandes mobiles.
Forêts, dans vos abris gardez mes voeux offerts !
A quel amant jamais serez-vous aussi chères ?
D'autres vous rediront des amours étrangères ;
Moi de vos charmes seuls j'entretiens les déserts.François-René de Chateaubriand ( 1768 - 1848 ).
Pour la communauté " Entre ombre et lumière ".
Photos prises à Hauteville Lompnès ( Ain ).
Le même lieu en hiver.
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