•  

     

    C'est le silence

    Qui se remarque le plus

    Les volets roulants tous descendus

    De l'herbe ancienne  

    Dans les bacs à fleurs

    Sur les balcons

    On doit être hors-saison.

      

    Hors saison

     

     

    La mer quand même

    Dans ses rouleaux continue

    Son même thème

    Sa chanson vide et têtue

    Pour quelques ombres perdues

    Sous des capuchons

    On doit être hors-saison.

     

     

    Hors saison

     

     

    Le vent transperce

    Ces trop longues avenues

    Quelqu'un cherche une adresse inconnue

    Et le courrier déborde

    Au seuil des pavillons

    On doit être hors-saison.

     

     

    Hors saison

     

     

    Une ville se fâne

    Dans les brouillards salés

    La colère océane est trop près

    Les tourments la condamnent

    Aux écrans de fumée

    Personne ne s'éloigne du quai.

     

     

    Hors saison

     

     

    On pourrait tout prendre

    Les murs, les jardins, les rues

    On pourrait mettre

    Aux boîtes aux lettres nos prénoms dessus

    Ou bien peut-être un jour

    Les gens reviendront

    On doit être hors-saison.

     

     

    Hors saison

     

     

    La mer quand même

    Dans ses rouleaux continue

    Son même thème

    Sa chanson vide " où es-tu ? "

    Tout mon courrier déborde

    Au seuil de ton pavillon

    On doit être hors-saison.

     

     

    Hors saison

     

     

    Une ville se fâne

    Dans les brouillards salés

    La colère océane est trop près

    Les tourments la condamnent

    Aux écrans de fumée

    Personne ne s'éloigne du quai.

     

     

    Hors saison

     

     

    Francis Cabrel. 1999.

     


    9 commentaires
  • Pour la communauté " Entre ombre et lumière ", Christiane désire parler de traces de vie.

    L'enfance est la période qui laisse le plus de traces dans notre vie.

     

    " Il reste toujours quelque chose de l'enfance, toujours ... "

    Marguerite Duras.

     

     

    Traces de vie, l'enfance Traces de vie, l'enfance 

    Philéa et moi en 1967 et 1976.

      

    Je dédie cet article à Philéa. Car Philéa fait partie de mon enfance.

    Les années ont passé sans éteindre cette amitié donnée par la nature.

    Philéa, ma soeur tant aimée, laisse toi bercer par la magnifique voix de Barbara.

     

     

     

    Mon enfance

    Tilleul Sully à Innimont.

     

    J'ai eu tort, je suis revenue,

    Dans cette ville, au loin, perdue,

    Où j'avais passé mon enfance,

    J'ai eu tort, j'ai voulu revoir,

    Le coteau où glisse le soir,

    Bleu et gris, ombre de silence,

    Et j'ai retrouvé comme avant,

    Longtemps après,

    Le coteau, l'arbre se dressant,

    Comme au passé,

    J'ai marché, les tempes brûlantes,

    Croyant étouffer sous mes pas,

    Les voix du passé qui nous hantent,

    Et reviennent sonner le glas,

    Et je me suis couchée sous l'arbre,

    Et c'était les mêmes odeurs,

    Et j'ai laissé couler mes pleurs,

    Mes pleurs,

     

    Mon enfance

    Puits fleuri dans le Valromey.

     

    J'ai mis mon dos nu à l'écorce,

    L'arbre m'a redonné des forces,

    Tout comme au temps de mon enfance,

    Et longtemps, j'ai fermé les yeux,

    Je crois que j'ai prié un peu,

    Je retrouvais mon innocence,

    Avant que le soir ne se pose,

    J'ai voulu voir,

    La maison fleurie sous les roses,

    J'ai voulu voir,

    Le jardin où nos cris d'enfants,

    Jaillissaient comme sources claires,

    Jean, Claude et Régine et puis Jean,

    Tout redevenait comme hier,

    Le parfum lourd des sauges rouges,

    Les dahlias fauves dans l'allée,

    Le puits, tout, j'ai tout retrouvé,

    Hélas,

     

    Mon enfance

    La Via-Rhôna.

     

    La guerre nous avait jetés là,

    D'autres furent moins heureux, je crois,

    Au temps joli de leur enfance,

    La guerre nous avait jetés là,

    Nous vivions comme hors-la-loi,

    Et j'aimais cela, quand j'y pense,

    Oh mes printemps, oh mes soleils,

    Oh mes folles années perdues,

    Oh mes quinze ans, oh mes merveilles,

    Que j'ai mal d'être revenue,

    Oh les noix fraîches de septembre,

    Et l'odeur des mûres écrasées,

    C'est fou, tout, j'ai tout retrouvé,

    Hélas,

     

    Mon enfance

    Croix au col du Petit Perthuis.

     

    Il ne faut jamais revenir,

    Au temps caché des souvenirs,

    Du temps béni de son enfance,

    Car parmi tous les souvenirs,

    Ceux de l'enfance sont les pires,

    Ceux de l'enfance nous déchirent,

    Vous, ma très chérie, ô ma mère,

    Où êtes-vous donc, aujourd'hui,

    Vous dormez au chaud de la terre,

    Et moi, je suis venue ici,

    Pour y retrouver votre rire,

    Vos colères et votre jeunesse,

    Mais je suis seule, avec ma détresse,

    Hélas,

     

    Mon enfance

     

    Pourquoi suis-je donc revenue,

    Et seule, au détour de ces rues,

    J'ai froid, j'ai peur, le soir se penche,

    Pourquoi suis-je venue ici,

    Où mon passé me crucifie,

    Elle dort à jamais mon enfance.

     

    Barbara, Mon enfance, 1968.

     

    " Quand on retourne dans sa ville natale, on s'aperçoit que ce n'était pas l'endroit qu'on regrettait, mais son enfance ".

    Sam Ewing.

     


    11 commentaires
  •  

    Bonne fin du monde à tous mes aminautes.

    Je ne manquerai pas de venir vous souhaiter de joyeuses fêtes de fin d' .... année.

    Bises à vous tous.

     


    10 commentaires
  • Quand le chagrin vous étreint et vous submerge,

    quand le bout du tunnel vous paraît si loin,

    quand vous êtes au fond du gouffre ... 


    Pour toutes ces prières

    Restées dans le silence

    Suppliant Notre Père

    Et rencontrant l'absence.


    Prière


    Pour ces larmes perdues

    Et ces sanglots chagrins

    Cette attente prétendue

    Et qui ne donne rien.


    Prière


    Pour les épines au coeur

    Qu'on n'a pas su aimer

    Et toute cette aigreur

    Que l'on doit affronter.


    Prière


    Pour ces signes de croix

    Et puis tous ces Amen

    A en perdre la foi

    A la sentir lointaine.

     

    Prière


    Pour avoir vu les miens

    Au bord du naufrage

    Et pleurer comme un chien

    Que l'on mettrait en cage.


    Prière


    Pour t'avoir demandé

    Un peu de compassion

    Et n'avoir hérité

    Que l'incompréhension.

     

    Prière


    Je te demande pardon

    De ne plus croire en toi

    Et devant l'abandon

    M'en retourne à ma croix.

     

    Prière


    Philéa.

     


    11 commentaires
  • 100 6621 

    Forêt silencieuse, aimable solitude,
    Que j'aime à parcourir votre ombrage ignoré !
    Dans vos sombres détours, en rêvant égaré,
    J'éprouve un sentiment libre d'inquiétude !

     

    100 6622
    Prestiges de mon coeur ! je crois voir s'exhaler
    Des arbres, des gazons une douce tristesse :
    Cette onde que j'entends murmure avec mollesse,
    Et dans le fond des bois semble encor m'appeler.

     

    100 6623
    Oh ! que ne puis-je, heureux, passer ma vie entière
    Ici, loin des humains !... Au bruit de ces ruisseaux,
    Sur un tapis de fleurs, sur l'herbe printanière,
    Qu'ignoré je sommeille à l'ombre des ormeaux !


    100 6624
    Tout parle, tout me plaît sous ces voûtes tranquilles ;
    Ces genêts, ornements d'un sauvage réduit,
    Ce chèvrefeuille atteint d'un vent léger qui fuit,
    Balancent tour à tour leurs guirlandes mobiles.

     

    100 6625
    Forêts, dans vos abris gardez mes voeux offerts !
    A quel amant jamais serez-vous aussi chères ?
    D'autres vous rediront des amours étrangères ;
    Moi de vos charmes seuls j'entretiens les déserts.

     

    François-René de Chateaubriand ( 1768 - 1848 ).

     

    100 6626

     

    Pour la communauté " Entre ombre et lumière ".

    Photos prises à Hauteville Lompnès ( Ain ).

     

    Le même lieu en hiver.

    ICI 

     



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